Les origines de la bibliothèque

Si la bibliothèque centrale du service de santé des Armées (BCSSA) a hérité de documents imprimés de l’Ancien Régime, rassemblés par les personnels du Conseil de santé aux armées, à partir de 1788, puis ceux du comité technique de santé, après 1790, elle conserve également divers documents rassemblés par les praticiens des hôpitaux militaires qui se succédèrent sur le site du Val-de-Grâce, durant la première moitié du XIXe siècle.

Après la création de l’École d’application de la médecine militaire, par le décret du 9 août 1850, une bibliothèque fut constituée afin de répondre aux besoins des élèves et des enseignants. Au début de l’année 1852, elle fut placée sous la responsabilité de Jean-Charles Chenu, chirurgien major attaché à l’École d’application de la médecine militaire, avec le titre de bibliothécaire-conservateur des collections et directeur du jardin botanique. Elle disposa de son premier règlement intérieur le 13 février 1853. Avec la nomination de Michel Lévy, à la tête de l’École en octobre 1857, elle constitua une collection de thèses, soutenues dans les facultés de médecine de Montpellier, Paris et Strasbourg depuis le début du XIXe siècle.

À l’issue de la fermeture de l’École de médecine et pharmacie militaires en 1914, une autre bibliothèque fut créée au sein des Archives et documents de la Guerre, le 5 mai 1916. Enrichie de nombreux documents imprimés et manuscrits, elle fut intégrée à la bibliothèque de l’école, demeurée en sommeil depuis le début du conflit, pour constituer la bibliothèque centrale du service de santé militaire, créée par l’arrêté ministériel du 18 octobre 1916.

Les transformations de la bibliothèque

Initialement rattachée au musée du Val-de-Grâce, la bibliothèque centrale du service de santé militaire fut de nouveau accessible durant le dernier trimestre de l’année 1919. Le 28 janvier 1931, elle fut dotée d’une commission spécifique, première du genre, à l’initiative du médecin général Henri Rouvillois. Fermée le 3 septembre 1939, en même temps que l’École d’application du service de santé militaire, elle reprit vie avec l’arrivée de Jean Joseph Hassenforder, le 16 mai 1944, puis lors de la réouverture de l’école durant le mois de mai 1946.

Elle fut dirigée, à partir du 7 mars 1960, par un personnel scientifique des bibliothèques d’État, placé sous l’autorité du directeur de l’École du Val-de-Grâce. Renommée bibliothèque médicale du Val-de-Grâce en 1974, elle fut confrontée à un souci prégnant de nette séparation de ses collections et de celles du musée. De plus, en raison d’un accroissement important et régulier du nombre de documents, elle était enserrée dans des locaux trop exigus.

La bibliothèque aujourd’hui pour demain

Devenue bibliothèque centrale du service de santé des Armées, elle occupe le rez-de-chaussée et le premier étage de l’aile méridionale du cloître rénové depuis le 2 octobre 1989. Elle fut inaugurée par le président de la République François Mitterrand, le 22 mai 1990. Disposant de nouveaux espaces de conservation, elle put recevoir des fonds documentaires de plusieurs établissements militaires du service de santé des Armées après leur déménagement, pour l’hôpital Sainte-Anne de Toulon, ou fermeture, pour l’institut de médecine tropicale du service de santé des Armées (IMTSSA).

Elle conserve également les collections historiques des bibliothèques successives qui sont partiellement entreposées dans l’amphithéâtre Rouvillois et la salle Lévy ou des bâtiments annexes.

La bibliothèque centrale du service de santé des Armées est ouverte à tous les personnels du service de santé des Armées. Elle accueille également un public d’étudiants et de chercheurs en histoire de la médecine ainsi que d’autres lecteurs sur autorisation du directeur de l’École du Val-de-Grâce ou du conservateur de la bibliothèque. Au service de la communauté de santé militaire (médecins, pharmaciens, vétérinaires et personnels paramédicaux), elle propose différents services aux lecteurs.

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