Médecine appliquée aux armées

Titulaire de la chaire

MCSCN Gilles DEFUENTES, médecin chef des services de classe normale, HIA Sainte-Anne, Toulon.

Présentation

Créée en 1888, forte au 1er avril 2025 de 22 professeurs agrégés du Service de santé des armées, la chaire de médecine appliquée aux armées, dédiée jusqu’en 2016 aux spécialités médicales hospitalières et à la médecine aéronautique, s’est vu enrichie depuis cette date de professeurs agrégés représentant d’autres valences d’exercice de la médecine militaire : médecine des forces d’une part, médecine hyperbare et de la plongée d’autre part. Grâce à cette ouverture, les interactions dans les processus d’ingénierie pédagogique entre les soignants de l’extrême-avant et de l’avant, ceux des infrastructures hospitalières projetées et ceux de métropole, se trouvent renforcées de manière inédite.

La chaire de médecine appliquée aux armées se voit confiées les missions suivantes :

  • enseignement académique de la médecine des disciplines médicales appliquée aux armées dans ses dimensions généraliste (médecine des forces, médecine des milieux), et hospitalière (au sein des Hôpitaux nationaux, régionaux d’instruction des armées et des Hôpitaux spécialisés des armées) ;
  • encadrement des terrains de stage ambulatoires et hospitaliers reconnus au niveau universitaire et disposant des agréments pédagogiques octroyés par les Agences régionales de santé ;
  • promotion des actions de recherche clinique en vue de la formation ;
  • garantie du lien fort avec les universités ;
  • coordination des responsables de spécialités par plate-forme hospitalière, avec un rôle de chef de file dans chaque discipline grâce à la connaissance des équipes, du terrain, la mise en valeur des points forts et la prise en compte des difficultés de chaque discipline, à la lumière de la nécessaire sujétion pour honorer le contrat opérationnel des armées.

En effet, la mission prioritaire de la chaire de médecine repose sur la formation opérationnelle des médecins des forces et des spécialités médicales hospitalières, de façon évolutive et adaptée aux chahuts de la géopolitique mondiale ces dernières années et de la typologie des conflits, orientée depuis la guerre en Ukraine vers l’hypothèse « engagement majeur » et la guerre de haute intensité.

Cette mission ne sera honorée qu’en garantissant aux armées le maintien des compétences à visée opérationnelle de chaque praticien tout au long de la carrière. Ainsi, pour un praticien donné, l’approche se voudra désormais andragogique et tiendra compte de son mode d’exercice, de son ancienneté, de ses expériences antérieures dans le cadre de la projection, et de son auto-évaluation pour permettre l’expression annualisée de ses besoins en terme de formation individuelle et collective.

Ces principes andragogiques se déclineront en adoptant les nouvelles méthodes d’enseignement élargies au champ opérationnel : immersion/simulation (au sein des Centres d’enseignement et de simulation en médecine opérationnelle, boot camps…), apprentissage en distanciel (jeux sérieux, e-learning…), développement de la culture de l’anglais otanien, recours aux outils de l’intelligence artificielle…

Rester compétent en matière opérationnelle nécessitera de sanctuariser un temps dédié annuellement dans cette intention, pour tous les praticiens et soignants militaires.

Ensuite, la chaire de médecine appliquée aux armées ne peut exister seule et doit se nourrir, grâce à un dialogue interactif pérenne, des actions et richesses des autres chaires d’enseignement de l’Ecole du Val-de-Grâce, permettant la mutualisation des moyens aux fins :

  • d’étudier la faisabilité d’une révision des formats et des programmes des concours de praticien confirmé et praticien professeur agrégé ;
  • de promouvoir la culture de l’expertise médico-militaire, à l’aune des évolutions majeures de ce concept, dominées par le principe d’employabilité ;
  • d’homogénéiser la traçabilité du temps de travail de nos praticiens en formation, internes et assistants, afin de répondre sans délai aux normes réglementaires opposables dans ce domaine ;
  • de définir les interfaces entre l’Ecole du Val-de-Grâce, les chaires et les comités pédagogiques des hôpitaux des armées, en charge du suivi des praticiens en formation initiale spécialisée ;
  • d’améliorer la traçabilité et la connaissance des actions de chaque chaire grâce, par exemple, à l’édition d’un rapport annuel d’activité par chaire.

Ainsi, la chaire de médecine appliquée aux armées garantit et souhaite développer les interactions déjà fortes avec l’Université, désire vivement renforcer le lien et le dialogue avec les autres chaires d’enseignement de l’Ecole du Val-de-Grâce, et honorera le contrat opérationnel dévolu aux forces armées dans la part qui revient au Service de santé des armées, en visant sans cesse l’excellence académique civilo-militaire.

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